Manifestation du 5 décembre place de la république à Paris : Trois journalistes blessés, dont un journaliste turc Mustafa YALCIN de A.A a perdu l’usage de son œil gauche. lors de la manifestation contre la réforme des retraites.
Gouvernement français : la brutalité policière comme unique réponse aux contestations sociales.
En France, face aux mouvements sociaux, gilets jaunes, réforme des retraites etc les autorités gouvernementales et leurs soutiens ont presque exclusivement recouru à la violence.
Par suite, depuis le 17 novembre 2018 et le début des manifestations des gilets jaunes contre les taxes sur les carburants, parmi les manifestants, on dénombre :
– 2.495 personnes blessées, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur arrêtés au 4 octobre,
– 24 de ces blessés ont été éborgnés et cinq ont eu la main arrachée,
– 12.107 interpellations, qui se sont soldées par 10.718 gardes à vue, selon les chiffres du gouvernement publiés début avril. Bilan : près de 2.000 condamnations prononcées (dont 40 % étaient de la prison ferme).
La gravité des blessures, lors de ces manifestations, s’explique par les armes utilisées par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants.
Ainsi, à côté des flashballs, ou tempérament appelés lanceurs de balles de défense (LBD), les forces de l’ordre utilisent également des grenades de désencerclement, des grenades GLI-F4 qui contiennent 26 grammes de TNT, classifiées en tant qu’armes de guerre dans le Code de la sécurité intérieure, la France étant le seul pays européen à utiliser ce type de grenade pour le rétablissement de l’ordre.
Au nombre des blessés graves, 3 journalistes indépendants, Taha Bouhafs de l’émission « là-bas si j’y suis », Gaspard Glanz du site Taranis News et le journaliste turc, Mustafa Yalcin, de l’Agence Anadolu, qui a été touché à l’œil par une cartouche de gaz lancée par la police, hier 5 décembre 2019 à la Place de la République, lors d’une manifestation sur la réforme des retraites. Grièvement blessé, le journaliste a été transporté à l’hôpital mais ses jours ne seraient pas en danger.
PIMG RADIO apporte tout son soutien à ses confrères journalistes, et appelle les autorités gouvernementales au respect du travail de journalisme indépendant qui est une des conditions d’une vraie démocratie.
Ces attaques contre les journalistes, qui relatent réellement les événements, posent, en effet, de nombreuses interrogations : sont-elles préméditées afin d’empêcher d’exposer les brutalités policières et la politique répressive du gouvernement, ou s’agit-il d’un manque de formation des forces de l’ordre, bien que les journalistes soient facilement identifiables parmi les manifestants ?
Plus politiquement, le gouvernement français, qui donne des leçons de « droits de l’homme » à tout venant et réprime dans la violence, les pressions et les intimidations toute forme de contestation, montre qu’il est très loin de répondre aux principes par lui mis en avant et qui servent surtout à des buts d’intérêts intérieurs ou extérieurs.
info-flashaber Paris 06-12-2019