L’Azerbaïdjan, dont 20 % des territoires étaient occupés durant 30 ans (1993 – 2023) par l’Arménie, a, en ce mois faste de septembre 2023, rétabli l’intégralité de son intégrité territoriale. Rappelons que l’intégrité territoriale est un principe de droit international. Il concerne le droit et le devoir inaliénables d’un Etat souverain de préserver ses frontières. […]
L’Azerbaïdjan, dont 20 % des territoires étaient occupés durant 30 ans (1993 – 2023) par l’Arménie, a, en ce mois faste de septembre 2023, rétabli l’intégralité de son intégrité territoriale.
Rappelons que l’intégrité territoriale est un principe de droit international. Il concerne le droit et le devoir inaliénables d’un Etat souverain de préserver ses frontières. Sa violation constitue un casus belli.
Chronologiquement, au début des années 1990, l’Union soviétique périclite, les RSS (républiques socialistes soviétiques) qui constituent l’Union revendiquent leur indépendance.
L’Arménie, à la fin des années 1980, dans le cadre d’un projet pan-arménien et profitant de l’effondrement de l’URSS et du chaos régnant, met à exécution un nettoyage ethnique méthodique et impitoyable de toute la communauté d’origine azerbaïdjanaise en Arménie, dont le nombre d’habitants passe de plusieurs centaines de milliers à néant.
Ainsi, ce nettoyage ethnique contre la population d’origine azerbaïdjanaise mis à exécution par les Arméniens sera si parfait qu’il ne reste aujourd’hui plus un seul habitant azéri en Arménie.
Obsédée par une vision ethniciste du monde activée par l’impérialisme occidental au XIXe siècle contre un autre Empire s’effondrant, l’Empire Ottoman, et prétextant la population d’origine arménienne vivant en Azerbaïdjan, l’Arménie continuera son œuvre destructrice en attaquant les territoires azerbaïdjanais, au début des années 1990.
Le ministre arménien de la Défense à cette époque, Serge Sarkissian, déclarait : « avant les événements de Khodjali [ville du Karabakh en Azerbaïdjan], les Azerbaïdjanais avaient la croyance que nous ne prendrions pas les populations civiles pour cible, par Khodjali nous avons détruit cette croyance. »
Et quelles destructions !
De 1990 à 1994, plus de 30 000 civils azerbaïdjanais, femmes, enfants sont massacrés par les Arméniens, parfois soutenus par les forces soviétiques, comme à Khodjali en février 1992, où le 366e Régiment, qui faisait partie de la 23ème Division de la 4ème Armée soviétique, participe au génocide contre les habitants d’origine azerbaïdjanaise.
Des milliers d’infrastructures civiles (immeubles, hôpitaux, ponts, routes, etc.) et de constructions du patrimoine culturel azerbaïdjanais (sites historiques, monuments, musées, etc.) sont réduites en cendres par les Arméniens.
Dans les régions occupées par les forces armées de l’Arménie, ces dernières mettent à exécution d’effroyables nettoyages ethniques contre les populations non-arméniennes.
1 000 000 d’Azerbaïdjanais sont chassés de leur terre par l’armée arménienne. 6 grandes villes, 12 moyennes, 830 zones d’installation sont occupées par les Arméniens et vidées de leurs habitants d’origine azerbaïdjanaise, qui deviennent réfugiés dans des conditions de survie dans les régions de l’Azerbaïdjan non occupées par l’Arménie.
En 1994, lorsqu’un cessez-le-feu entre en application. Avec le Karabakh, 8 districts de l’Azerbaïdjan (Kalbajar, Latchin, Goubadli, Zangilan, Jabraïl, Fuzouli, Agdam) sont occupés par l’Arménie.
Contre cette tragédie humaine et l’occupation illégale des territoires de l’Azerbaïdjan par l’Arménie, 4 résolutions (822, 853, 874 et 884) sont votées au Conseil de sécurité des Nations Unies, exigeant le retrait total et immédiat des forces arméniennes d’occupation des territoires azerbaïdjanais, ces résolutions du droit international ne seront jamais respectées par l’Arménie.
En 1992, le Groupe de Minsk de l’OSCE, coprésidé par la France, la Russie et les États-Unis, est créé par la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE), aujourd’hui Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), pour, dans les termes, trouver une issue négociée au conflit, c’est-à-dire à la guerre d’agression de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan.
Ce Groupe de Minsk se distinguera par son inaction, dont le seul résultat sera de renforcer le statu quo de l’occupation des territoires de l’Azerbaïdjan par l’Arménie, ce qui est une manière d’entériner cette occupation.
Ainsi durant 30 ans, en violation du droit international, dans l’indifférence de la communauté internationale, ou pis, du soutien occidental à l’Arménie, cette dernière renforcera son occupation militaire des territoires azerbaïdjanais, y important d’innombrables soldats et armes de guerre.
En septembre 2020, un conflit armé, qui se transforme en guerre de libération des territoires azerbaïdjanais occupés par l’Arménie, éclate. En un peu plus d’un mois, les forces de l’armée d’Arménie, occupant illégalement l’Azerbaïdjan, sont vaincues. L’Azerbaïdjan remporte une victoire triomphale, mettant fin à 30 ans d’occupation de ses territoires par l’Arménie.
En novembre 2020, un accord de cessez-le-feu tripartite est signé par le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, avec la médiation du président russe Vladimir Poutine.
C’est un accord provisoire, reconductible automatiquement tous les 5 ans, à moins que l’une ou l’autre des parties ne notifie son intention de mettre fin à celui-ci 6 mois avant l’expiration du mandat actuel.
Cet accord exige le désarmement des forces armées arméniennes (des séparatistes arméniens du Karabakh et des forces armées de l’Arménie) sur le territoire azerbaïdjanais, permet les transports des marchandises et des personnes, autres que militaires, entre l’Arménie et le Karabakh par le « corridor de Latchin ».
Or, profitant de ces accords, l’Arménie, sous couvert de transports de « marchandises humanitaires », a continué de transférer des armes et des combattants sur le territoire azerbaïdjanais, au Karabakh, et d’exfiltrer des criminels de guerre arméniens vers l’Arménie.
L’Arménie, continuant à armer le Karabakh, en violation de l’accord de cessez-le-feu, installant des millions de mines sur les territoires azerbaïdjanais et causant des morts civils, les autorités azerbaïdjanaises décident en septembre 2023 de mener des opérations antiterroristes contre les séparatistes de la « république » autoproclamée et illégale, dans le cadre du droit international, du Karabakh.
L’opération militaire de 24 h se termine par la reddition des forces séparatistes armées arméniennes, dont les autorités autoproclamées annoncent leur dissolution au 1er janvier 2024.
Rappelons que le Karabakh est exclusivement peuplé d’habitants d’origine arménienne suite à l’épuration ethnique mise à exécution par l’Arménie de toutes les populations non-arméniennes au début des années 1990.
La population d’origine arménienne du Karabakh, poussée au départ par les séparatistes arméniens eux-mêmes, quitte actuellement massivement le Karabakh pour se rendre en Arménie.
Concernant le départ de la population d’origine arménienne vers l’Arménie, le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a affirmé :
« C’est leur décision personnelle qui n’a rien à voir avec une migration forcée. Si certains résidents arméniens ne veulent pas vivre sous les lois azerbaïdjanaises, nous ne pouvons pas les forcer à le faire ». Ajoutant, « nous appelons les résidents arméniens à ne pas quitter leurs maisons et à faire partie de la société multiethnique de l’Azerbaïdjan ».
À ceux qui ont décidé de rester sur place, le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev prendra toutes les dispositions nécessaires afin de garantir leurs droits et leur sécurité. L’Azerbaïdjan a, en outre, appelé l’ONU à se rendre sur place.
Le ministre des Affaires Étrangères de la République d’Azerbaïdjan, Son Excellence M. Jeyhun Bayramov, a adressé une lettre à M. Antonio Gutteres, secrétaire général des Nations unies, où il explique notamment :
Ainsi, malgré les faits, le droit international, l’éthique, certains, dont notamment les Français, se font les porteurs de l’ultranationalisme arménien et de la haine contre le peuple azerbaïdjanais.
Conflit Azerbaïdjan/Arménie : rôle extrémiste et funeste des Français.
Pour chacun qui n’est pas au fait des réalités du conflit Azerbaïdjan/Arménie, lire, écouter les médias, politiques, journaux français consistent à s’informer par le biais d’un vaste travail de propagande et déformation des faits.
Ce lecteur ou auditeur penserait nécessairement que c’est l’Arménie qui est occupée par l’Azerbaïdjan, que c’est l’Azerbaïdjan qui mènerait une guerre de nettoyage ethnique dans les territoires de l’Etat d’Arménie et occuperait une partie de ces territoires afin de les rattacher à son territoire, que le droit international serait du côté de l’Arménie, etc.
Or, c’est exactement l’inverse :
Chacun peut mesurer par ces chiffres et faits, l’étendue des désinformations françaises.
Récemment (24 septembre 2023), à l’occasion d’une interview télévisée, le Président français Emmanuel Macron a, dans la droite ligne de la tradition française de désinformations et de mensonges, déclaré :
« Premièrement, nous allons et nous continuerons de nous mobiliser sur le plan humanitaire pour venir en secours des populations qui sont au Nagorny Karabakh et venir les aider sur la question alimentaire et les secours. La deuxième chose. Nous apportons un soutien politique pour que dans la seule paix durable qui peut être négociée, passé des heures de discussion entre le président de l’Azerbaïdjan et le premier ministre d’Arménie, le droit des minorités, en particulier au Nagorny Karabakh, soient respectés. Et la troisième chose. La France est aujourd’hui très vigilante à l’intégrité territoriale de l’Arménie, car c’est ça ce qui se joue. Il faut être très clair. »
Qui s’informe un peu en dehors des médias français sur le conflit au Karabakh se frotte les yeux. Pour faire exemple, les déclarations du Président français reviendrait à affirmer, dans le cadre du conflit russo-ukrainien, que « la France est aujourd’hui très vigilante à l’intégrité territoriale de la Russie ». Ces déclarations d’Emmanuel Macron montrent que le soutien à l’Arménie ne peut se faire qu’aux dépens du droit, de l’équité et de la raison.
En effet, c’est l’Arménie et les forces armées arméniennes qui occupent l’Azerbaïdjan et non l’inverse.
Le Président français continuant dans sa diatribe anti-Azerbaïdjanais, affirme :
« Ces derniers jours, nous avons vécu des crimes inacceptables et des opérations de guerre en Nagorny Karabakh, c’est-à-dire dans cette région qui a été reprise par l’Azerbaïdjan à l’automne hiver 2020 dans des conditions terribles et où le droit des minorités, et en particulier de plusieurs chrétiens qui vivent là-bas, de population d’origine arménienne qui vivent sur ce sol, ont été complètement bafoués. »
Le Président de la République française ne dit pas un mot évidemment sur les crimes et les nettoyages ethniques commis par les Arméniens sur les civils azerbaïdjanais, pas un mot sur l’occupation des territoires de l’Azerbaïdjan par une armée étrangère, en l’occurrence l’armée de l’Arménie, pas un mot non plus concernant le droit international qui exige le départ des forces armées de l’Arménie des territoires azerbaïdjanais, et la démilitarisation du Karabakh, par ailleurs, le Président français essaye d’amener le conflit sur le terrain religieux, or l’Azerbaïdjan est un Etat laïc, bien moins religieux que l’Arménie, et lutte pour son intégrité et souveraineté territoriale en dehors de toute considération religieuse.
Le Président français, par ailleurs, affirme que le soutien aux Arméniens est « inconditionnel », c’est-à-dire en dehors de toute considération de droit, de justice ou de vérité, Emmanuel Macron ne pouvait mieux exprimer le parti pris français pro-Arménien et anti-Azerbaïdjanais.
Quand soutien ou condamnation reposent sur de telles quantités de mensonges, nous pouvons supposer qu’ils sont portés par une haine et un fanatisme, qui ne se sont jamais démentis, côté français, vis-à-vis des Azerbaïdjanais.
Récemment encore (28 septembre 2023), 75 sénateurs français, en véritable mission de Croisades contre les Turcs et les Azerbaïdjanais, ont adressé une lettre au Président français, où sont enchaînés les poncifs anti-Turcs et anti-Azerbaïdjanais les plus usés, allant chercher dans les réseaux sociaux des déclarations ineptes d’on ne sait qui afin de les attribuer à tout le peuple azerbaïdjanais, séparant le conflit entre les bons arméniens, « civilisés », « chrétiens » qu’il s’agirait de protéger contre le « fléau » turc, qui évidemment irait jusqu’à envahir la France, et les méchants Azerbaïdjanais et Turcs « sauvages » et barbares.
Considérant les proclamations névrosées et extravagantes de ces sénateurs français, on trouverait finalement plus d’intelligence dans les déclarations des utilisateurs des réseaux sociaux.
Les sénateurs français déclarant, par ailleurs : « l’absence de condamnation de l’Azerbaïdjan et de sanctions applicables de la part de la communauté internationale ne peut qu’inciter le dictateur Aliev à poursuivre sa politique expansionniste, révisionniste et génocidaire. »
On souhaiterait savoir quelle est la politique « expansionniste, révisionniste et génocidaire » azerbaïdjanaise qui motiverait des sanctions et condamnations contre l’Azerbaïdjan.
« Passer les bornes, il n’y a plus de limites », dit l’expression, en effet emportés dans leur fougue anti-Azerbaïdjanais, les sénateurs français ont été surpris en flagrant délit de xénophobie et d’annihilation de toute forme de raison, car si c’est de l’expansionnisme que de recouvrer des territoires occupés par un autre Etat, dans ces conditions, l’Ukraine, lorsqu’elle lutte pour recouvrer ses territoires, a une politique expansionniste. Concernant les termes de « génocide » et de « révisionnisme », on pourrait les appliquer du côté des Arméniens qui ont massacré des dizaines de milliers d’Azerbaïdjanais durant l’occupation de l’Azerbaïdjan, et des Français qui, dans le cadre de leur soutien « inconditionnel » aux Arméniens, désinforment et mentent délibérément sur les faits.
Par ailleurs, contre l’impérialisme auquel est actuellement confronté l’Azerbaïdjan, nous aurions pu nous attendre aux soutiens des gauchistes en France et dans le monde occidental, or, il faut savoir qu’il n’y a plus de gauchisme ou d’internationalisme en France et dans le monde occidental, qu’il y a un nationalisme, structuré dans la société, en collaboration avec l’Etat qui se présente comme gauchisme.
En définitive, afin d’établir une coexistence pacifique entre les peuples du Caucase, il est urgent d’exclure les acteurs comme les Français et les diasporas arméniennes qui alimentent le fanatisme, la haine et les mensonges.