En présence de l’Ambassadeur de Turquie en France, son Excellence Ali Onaner, du Consul de Turquie en France, M. Serdar Belentepe, de l’Ambassadeur du Pakistan en France, M. Asim Iftikhar Ahmad et d’un public distingué se tenait, ce samedi 15 juillet 2023, à l’Ambassade de Turquie à Paris le panel « 15 juillet, victoire de la […]
En présence de l’Ambassadeur de Turquie en France, son Excellence Ali Onaner, du Consul de Turquie en France, M. Serdar Belentepe, de l’Ambassadeur du Pakistan en France, M. Asim Iftikhar Ahmad et d’un public distingué se tenait, ce samedi 15 juillet 2023, à l’Ambassade de Turquie à Paris le panel « 15 juillet, victoire de la démocratie en Turquie », lors duquel les intervenants ont discuté des causes et des conséquences de la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016 organisé par l’organisation terroriste FETÖ (Organisation Terroriste Fetullahiste).
Une commémoration des victimes de ce coup d’État a suivi le panel, lors duquel Son Excellence Ali Onaner a rendu hommage aux victimes et répondu aux attaques des médias et des politiques occidentaux qui, de manière tout à fait paradoxale, soutiennent les putschistes au nom de principes démocratiques tout en n’ayant aucun égard concernant la démocratie turque, que ces putschistes ont voulu annihiler.
Le 15 juillet 2016, une tentative de coup d’État en Turquie organisée par l’organisation terroriste FETÖ, ayant infiltré une partie de l’Armée, faisait 248 morts (180 civils, 62 policiers, 6 soldats) et des milliers de blessés.
Modéré par Kılıç Buğra Kanat, directeur de recherche à la Fondation SETA à Washington DC, les participants au panel étaient les suivants :
Saadet Oruç, représentant de la Présidence de Turquie,
Joséphine Dedet, responsable des pages « actualités » du magazine Jeune Afrique,
Jacek Przybylski, journaliste, éditeur polonais du journal Do Rzeczy,
Çağrı Erhan, recteur de l’université d’Altınbaş et membre de la faculté du département des relations internationales,
Özden Zeynep Oktav, membre de la faculté d’Istanbul Medeniyet.
Tous les intervenants ont insisté sur le principe de démocratie auquel l’organisation terroriste FETÖ, en infiltrant et utilisant les forces légales du pays, a voulu porter atteinte en attaquant les représentants élus du pays.
Saadet Oruç a souligné les soutiens des pays étrangers et en particulier occidentaux à l’organisation terroriste FETÖ, malgré le coup d’État anti-démocratique et les victimes civiles de celui-ci.
Joséphine Dedet, dans une perspective française (organisation État-civils) plus technique, a mis en exergue les nombreuses écoles de FETÖ avant le coup d’État (plus de 100 dans 36 pays africains), ainsi que les relations économiques à travers le TUSKON (Confédération des industriels et des hommes d’affaires de Turquie) avec les pays africains.
Jacek Przybylski a également insisté sur le caractère anti-démocratique de FETÖ et affirmé qu’il y a eu une opposition et condamnation de tous les partis politiques au coup d’État, ce qui montre un engagement pour la démocratie, et une fin de l’ère des coups d’État en Turquie.
Çağrı Erhan a souligné le caractère très structuré de l’organisation terroriste FETÖ, structures de lobbying, pouvoirs d’influence, présence dans les médias, le monde économique, l’éducation et ayant infiltré les forces légales en Turquie avec des postes clés dans la marine, l’armée de l’air. M. Erhan a affirmé que l’organisation terroriste FETÖ se présentait comme « civile » mais avait des relations avec certains États dits alliés, ce qui démontre d’une part, le caractère ambigu de cette organisation et, d’autre part, l’alliance des États occidentaux avec la Turquie, préférant soutenir des organisations terroristes comme le FETÖ ou le PKK – ce qui pose également les questions des conceptions hostiles occidentales quant à l’avenir turc et des relais que les Occidentaux ont en Turquie pour soutenir ces conceptions.
Özden Zeynep Oktav a également souligné que l’organisation terroriste FETÖ était hébergée en Occident, qu’à l’inverse de la Russie et de l’Iran qui ont soutenu la Turquie dans les premiers moments du coup d’État, il n’y a eu aucun soutien occidental, ce qui est un danger pour les principes démocratiques.
Enfin, lors des questions de la salle, nous avons, en tant qu’info-flashaber.com, demandé aux intervenants leurs avis sur la question de savoir si le concept de démocratie était une fin ou un moyen pour les Occidentaux, qu’il y avait d’innombrables exemples montrant qu’entre la démocratie et leurs intérêts, les Occidentaux avaient toujours choisi ces derniers, que le concept de démocratie ne servait qu’à créer l’illusion d’un espace dans lequel la raison pourrait faire valoir ses droits, ce qui donne un pouvoir moral et d’actions aux Occidentaux, bien que l’essentiel soit d’avance décidé selon des intérêts particuliers.
Ainsi, de nos jours, les États occidentaux s’organisent-ils au sein des sociétés, les leurs tout d’abord, dans le cadre de collaborations méthodiques (États-monde civil, citoyens lambdas, associations, ONG, médias etc.), mais également hors pays occidentaux, en organisant des parties des sociétés gagnées à leurs causes et intérêts (comme l’organisation terroriste FETÖ, ou d’organisations dites civiles d’apparence gauchistes, libérales).
En conclusion, nous pouvons affirmer que les États occidentaux, dans le cadre de leurs politiques hostiles contre des États tiers, avancent, actuellement et massivement, sous le masque du monde civil.
Kadim ÖZDEMIR & İlker TEKİN
Info-flashaber.com
Paris le 16 juillet 2023