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Commémoration, à travers le monde, du 28e anniversaire des massacres de Khodjali.

Les Azerbaïdjanais du monde entier commémorent dans le recueillement le 28e anniversaire des massacres de Khodjali. Ce 25 février 2020, à l’instar de tous les Azerbaïdjanais du monde et de toute personne éprise de justice, la communauté azerbaïdjanaise de France et les Parisiens de tous horizons ont commémoré à Paris, dans le recueillement et la […]

Commémoration, à travers le monde, du 28e anniversaire des massacres de Khodjali.
27 Şubat 2020 - 18:33 'de eklendi ve 5371 kez görüntülendi.

Les Azerbaïdjanais du monde entier commémorent dans le recueillement le 28e anniversaire des massacres de Khodjali.

Ce 25 février 2020, à l’instar de tous les Azerbaïdjanais du monde et de toute personne éprise de justice, la communauté azerbaïdjanaise de France et les Parisiens de tous horizons ont commémoré à Paris, dans le recueillement et la dignité, le 28e anniversaire des atroces massacres, commis par les forces armées arméniennes, contre les habitants de la ville Khodjali en Azerbaïdjan.

Le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie débute en 1988 par les terribles violences et la chasse, la déportation, par l’État arménien, de toute sa population d’origine azerbaïdjanaise, soit 180 000 personnes, suite à ce nettoyage ethnique, il ne reste, aujourd’hui, plus un seul habitant d’origine azerbaïdjanaise en Arménie.

Dans leur élan extrémiste, visant à conquérir le plus de territoires possible, en tuant, massacrant, chassant, les « ennemis azerbaïdjanais », que l’imaginaire arménien, dans le droit-fil des représentations chrétiennes, considèrent comme « barbares » (1), « inhumain », les Arméniens attaquent le Haut-Karabagh en 1991, région au sud-ouest de l’Azerbaïdjan, dans le but d’une annexion à l’Arménie.

Dans leur avancée, les forces armées arméniennes, secondées par le 366e régiment motorisé de l’armée soviétique, pillent, tuent, massacrent tout sur leur passage, le point culminant de ces tueries étant les massacres de la ville de Khodjali, le 26 avril 1992, lors desquels, sur les 3 000 habitants de la ville, les forces arméniennes massacrent 613 civils, dont 106 femmes et 63 enfants, 487 personnes sont grièvement blessées, dont 76 enfants, 1 275 habitants sont capturés et soumis à des tortures sans précédent, et le sort de 197 personnes reste à ce jour inconnu.

Ces événements s’inscrivent dans la politique de nettoyage ethnique de grande envergure qui a été préméditée et menée par les Arméniens sur les territoires azerbaïdjanais afin de les annexer à l’Arménie.

L’ancien président d’Arménie, Serge Sarkissian, déclarait lui-même : « avant les événements de Khodjali, les Azerbaïdjanais avaient la conviction que nous ne prendrions pas les populations civiles pour cible, par Khodjali nous avons brisé ce préjugé. »

Après le cessez-le-feu, en 1992, tout le Haut-Karabakh, ainsi que plus de 20 % du territoire azerbaïdjanais sont occupés, ce qui est le cas encore aujourd’hui. Cette occupation arménienne engendre des conséquences graves sur les plans humain et socio-économique : destructions, pillages d’habitations, d’hôpitaux, du patrimoine culturel et des moyens de production économiques.

Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais, chassés de leurs terres, vivent dans des conditions de survie. Dans le sud-ouest de l’Azerbaïdjan, 6 grandes villes, 12 moyennes, 830 zones d’installation sont occupées et vidées de leurs habitants.

4 résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies (822, 853, 874 et 884) exigent le retrait immédiat des troupes armées d’occupation arméniennes des territoires azerbaïdjanais. Ces résolutions du droit international n’ont jamais été respectées par l’Arménie.

C’est cette tragédie que les Azerbaïdjanais vivent dans leur chair et leur esprit, et qu’ils commémorent chaque année.

Cette année, en France, la commémoration de la tragédie de Khodjali s’est tenue dans l’Église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux dans le 4e arrondissement. Ce lieu symbolique a été choisi afin de signifier que la douleur azerbaïdjanaise est la douleur partagée de tous.

Parmi les nombreux invités, étaient présents à la cérémonie l’ambassadeur d’Azerbaïdjan, son Excellence Rahman Mustafayev, l’ambassadeur de Turquie, son Excellence Ismaïl Hakki Musa, Eldar Samadov, chef adjoint du groupe de travail de la Commission d’État pour les prisonniers de guerre, les otages et les citoyens disparus de la République d’Azerbaïdjan et Shahzuvar Mirzayev, témoin direct des exactions des forces armées arméniennes au Haut-Karabagh.

Son Excellence Rahman Mustafayev a déclaré que les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies imposaient le retrait immédiat des forces d’occupation arméniennes, or ces résolutions n’ont jamais été respectées par l’Arménie et, que dans cette situation, la France avait un rôle particulier à jouer, en tant « berceau de la démocratie » et membre permanent du Conseil de Sécurité, ayant voté ces mêmes résolutions :

« Paris devrait respecter les principes de souveraineté, d’intangibilité des frontières légales et des droits de l’homme concernant l’Azerbaïdjan et ses citoyens, comme il le met en avant pour d’autres pays », « nous attendons de la France qu’elle agisse de manière objective et active, conformément au statut d’un grand pays européen. »

Par ailleurs, l’ambassadeur d’Azerbaïdjan a déploré le manque de résultats du groupe de Minsk de l’OSCE – Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe – chargé de résoudre le conflit.

Prenant la parole, Eldar Samadov, chef adjoint du groupe de travail de la Commission d’État pour les prisonniers de guerre, les otages et les citoyens disparus de la République d’Azerbaïdjan, a informé l’auditoire sur les activités de la Commission d’État et a déclaré que son rôle principal était la libération des citoyens azerbaïdjanais otages des Arméniens et la recherche des citoyens azerbaïdjanais disparus, qui constituent un grave problème humanitaire lié au conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh.

Eldar Samadov, a déclaré, par ailleurs, que l’Azerbaïdjan était, de par son histoire, un pays unique dans lequel les nombreuses communautés ethniques et religieuses vivent dans un environnement tolérant : « aujourd’hui, notre pays conserve ses traditions historiques et humanistes et un cadre de vie est créé pour tous les peuples et toutes les religions. Le respect des groupes ethniques et des minorités est l’un des domaines clés du cours politique de la République d’Azerbaïdjan et des dirigeants du pays et est toujours à l’honneur. »

Dernier intervenant, Shahsuvar Mirzayev, témoin direct des atrocités arméniennes dans le Haut-Karabagh, originaire du village de Kosalar à Khodjali et vivant maintenant en France, a déclaré que lui et sa famille avaient été attaqués par les forces armées arméniennes dans la nuit de février. Il a raconté les moments horribles qu’il a vécus et dont il a été témoin :

« je n’ai ni haine, ni volonté de vengeance en relatant ces événements que j’ai vécus. C’est l’un parmi des milliers d’autres témoignages. Mais au fond de mon cœur, je ressens l’injustice de cette tragédie. J’ai été chassé, suis devenu étranger dans mon propre pays, et j’ai vécu des massacres et des atrocités. Nous avons tout perdu : notre maison, notre terre, tout. Les auteurs de ce massacre devraient être tenus responsables et condamnés pour les crimes contre les civils. Je voudrais faire passer un message, un message de paix, nous devons tous nous unir pour empêcher à nouveau de tels massacres. N’oublions pas notre passé, protégeons notre présent et construisons notre avenir, qu’il soit beau », a déclaré Mirzayev.

La soirée de commémoration s’est terminée avec l’interprétation de musiques et chants magnifiques azerbaïdjanais. Timur Abdikeyev, Vurgun Vakilov (au piano) et Agharahim Guliyev (à la flûte) ont interprété « Lachin » et « la Mariée Blonde », Fikret Amirov, Arif Malikov, Tofik Guliyev, Sergey Rahmaninov, Andre Kaple, Kara Garayev, Farhad Badal ont également interprété de splendides œuvres musicales.

1- Il est significatif, dans ce cadre, que la France soit le pays en Europe le plus opposé au monde turc, étant donné que les traditions y sont fortes, et même si les traditions religieuses y sont beaucoup moins puissantes, elle a gardé la conception du « Turc » comme « barbare », étranger qu’il faut combattre. L’opposition forcenée à l’adhésion de la Turquie dans l’UE, allant jusqu’à vouloir inscrire ce rejet dans sa Constitution, la qualification officielle des événements de 1915 de « crime contre la civilisation », c’est-à-dire la « civilisation chrétienne », assignant alors au « Turc » la position de l’étranger, du « barbare », en sont autant d’exemples – a contrario, les massacres de la France en Algérie, durant la période coloniale, n’ont jamais fait l’objet d’un travail mémoriel et humain, ni, dans ce cadre et évidemment, été qualifiés de « crime contre la civilisation ».

K.Ö & T.İ

 

Ambassade de Turquie en France - 26 février 2020, Communiqué de presse concernant la 28ème commémoration du massacre de Khodjaly

 

 

 

 

 

Ambassade de Turquie en France, 26 février 2020, Communiqué de presse concernant la 28ème commémoration du massacre de Khodjaly

Le 26 février 1992, lors de l’attaque des troupes de la République d’Arménie contre la ville de Khodjaly, dans la région du Haut-Karabakh de l’Azerbaïdjan, 613 citoyens azerbaïdjanais innocents, dont 106 femmes, 63 enfants et 70 personnes âgées, ont été brutalement massacrés, des centaines d’autres ont été blessés. Plus d’un millier de personnes ont également été prises en otage. Le sort des personnes disparues est encore inconnu aujourd’hui.

A la suite de l’occupation des territoires azerbaïdjanais, y compris cette agression inhumaine contre les civils, plus d’un million d’Azerbaïdjanais ont été déplacés de leurs foyers et forcés de vivre une vie de réfugié dans leur patrie. Aujourd’hui, vingt pour cent des territoires azerbaïdjanais sont sous occupation arménienne.

Nous condamnons fermement ce massacre et l’occupation continue des territoires azerbaïdjanais par l’Arménie.

La Turquie compatit profondément avec ses frères et sœurs azerbaïdjanais pour ce massacre qu’ils ont subi il y a 28 ans à Khodjaly, et partage sincèrement leur douleur. Nous souhaitons la miséricorde divine à ceux ayant perdu la vie dans ce massacre et présentons nos condoléances à nos frères et sœurs azerbaïdjanais.
T.C. Dışişleri Bakanlığı Hocalı Katliamının 28. Yıldönümü basın açıklaması.

Ermenistan Cumhuriyeti birlikleri tarafından, 26 Şubat 1992 tarihinde Azerbaycan’ın Yukarı Karabağ bölgesinde Hocalı şehrine düzenlenen saldırıda, 106’sı kadın, 63’ü çocuk ve 70’i yaşlı olmak üzere, toplam 613 masum Azerbaycan vatandaşı hunharca katledilmiş ve yüzlercesi yaralanmıştır. Ayrıca, binden fazla kişi Ermenistan güçlerince esir alınmıştır. Kayıpların akıbeti ise bugüne kadar öğrenilememiştir.

Sivil halka yöneltilen bu insanlık dışı saldırı dahil, Azerbaycan topraklarının işgali neticesinde, bir milyondan fazla Azerbaycanlı evlerini terketmek zorunda kalmış olup kendi ülkelerinde mülteci olarak yaşamaktadır. Halen, Azerbaycan topraklarının yüzde yirmisi işgal altındadır.

Bu katliamı ve Azerbaycan topraklarının yıllardan beri devam eden işgalini şiddetle kınıyoruz.

Azerbaycanlı kardeşlerimizin 28 yıl önce Hocalı’da maruz kaldıkları katliamın acısını derinden paylaşıyoruz. Bu trajedide hayatını kaybedenlere Allah’tan rahmet diliyor, tüm Azerbaycan halkına en samimi başsağlığı dileklerimizi bir kez daha sunuyoruz.

 

info flashaber  paris 27/02-2020

 

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