La Turquie célèbre le 105e anniversaire de la victoire navale de Çanakkale, lors de la Première Guerre mondiale. Le 28 juillet 1914 débutait la Première Guerre mondiale. Elle a opposé deux camps, d’une part, la Triple-Entente également appelée les « Alliés », composée principalement de la France, de l’Empire britannique et de la Russie et […]
La Turquie célèbre le 105e anniversaire de la victoire navale de Çanakkale, lors de la Première Guerre mondiale.
Le 28 juillet 1914 débutait la Première Guerre mondiale. Elle a opposé deux camps, d’une part, la Triple-Entente également appelée les « Alliés », composée principalement de la France, de l’Empire britannique et de la Russie et d’autre part, les Empires centraux composés de l’Allemagne, de l’Autriche-Hongrie et de l’Empire ottoman.
Au début de la guerre, chacun des deux camps pense que la guerre sera rapide et que la victoire lui est acquise.
Or, sur le front Ouest, les forces s’équilibrent sur les champs de bataille, si bien que quelques mois après le début de la guerre les armées s’immobilisent dans ce qui est appelé la « guerre de positions » ou « guerre des tranchées », causant d’innombrables dommages matériels et humains dans les deux camps.
Pour briser cet immobilisme, et dans le cadre de la « géopolitique du pétrole », les Alliés décident de porter la guerre à l’Est et d’attaquer l’Empire ottoman. L’objectif est de masser le plus de navires militaires à Istanbul afin de contraindre les autorités ottomanes à la capitulation.
Pour cela, il faut passer par le détroit des Dardanelles, seul passage maritime vers Istanbul.
Les Alliés, avec la plus grande force militaire navale de l’époque (134 navires : cuirassés, croiseurs, destroyers, sous-marins, etc.), sont sûrs de leur supériorité en mer.
Les Turcs, de leur côté, n’ont pas de forces militaires navales, mais protègent le détroit avec des canons en côtes et des mines en mer.
Le 19 février 1915, les Alliés, à la porte du détroit, commencent à bombarder les positions turques afin de passer le détroit sans être les cibles de l’artillerie turque, et, par ailleurs, nettoient les mines en mer.
Le 18 mars 1915, les Alliés engagent toutes leurs forces dans le détroit des Dardanelles.
Néanmoins, le passage du détroit ne se passe pas du tout comme planifié.
L’artillerie turque, malgré le feu infernal des navires alliés, fait de très grands dégâts parmi la flotte – symbolisés par l’abnégation du caporal Seyit.
Par ailleurs, les mines nettoyées par les Alliés, sont en partie remplacées par les navires turcs, poseurs de mines, en particulier par le navire Nusrat, qui place une vingtaine de mines le long de la côte Est du détroit, les 7 et 8 mars. Ces mines auront une très grande importance sur l’issue de la bataille.
Ainsi, la défense turque abat 7 des 18 grands navires alliés, et impose des dégâts à nombre d’autres navires, si bien que le 18 mars à 18 h les commandants alliés décident un retrait général. Le détroit de Çanakkale est infranchissable.
Les Alliés décident alors une intervention terrestre qui débutera le 25 avril 1915 et durera jusqu’au 9 janvier 2016.
Cette intervention n’aura pas plus de réussite. Elle se conclura par une victoire de la Turquie et la naissance d’un géant de notre époque, Mustafa Kemal Atatürk.
Aujourd’hui, d’autres défis et dangers, non moins européens et, de nos jours, internationalistes, menacent la Turquie et il faut, aujourd’hui comme hier, faire preuve de la même abnégation et du même courage, que les héros de Çanakkale, afin de défendre la République de Turquie contre ses ennemis.